Le 10 décembre 2024
Mon blogue est censé parler d’idées et de processus artistiques, mais il y a des moments où il est vraiment difficile de créer. J’ai dû mettre mes projets en pause pendant plusieurs semaines à cause d’obligations familiales, ce qui a un impact considérable sur mon humeur et ma disposition généralement optimistes. Lorsque la vie prend le dessus, comme cela arrive de plus en plus souvent, cela affecte inévitablement ma capacité à travailler. Si je ne peux pas m’exprimer régulièrement, je deviens frustrée et grincheuse. La panique, la dépression et la léthargie s’installent inévitablement. En m’enfonçant dans un bain de négativité et d’apitoiement, des questions surgissent :
- Et si je ne trouvais plus jamais une bonne idée ?
- Suis-je condamnée à faire des trucs pourris pour le restant de mes jours ?
- Pourquoi n’ai-je envie de rien faire ?
Voici quelques stratégies que j’utilise parfois pour sortir de mes blocages créatifs :
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Dessiner la frustration et la colère à travers un dessin expressif ! Les lignes liées à ces émotions ont tendance à être dures, rapides et violentes. Préparez-vous à déchirer la surface ou utilisez plutôt de grandes feuilles de papier d’au moins 300 g/m² pour éviter les trous involontaires.
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Bloguer, tenir un journal, ou les deux ! Faites un inventaire mental : l’écriture est une excellente façon de se recentrer. Assurez-vous de brûler ce que vous avez écrit après coup. Vous ne voulez pas que vos irritations et ressentiments soient lus par d’autres (dit-elle en bloguant pour le monde entier !).
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Lire des romans policiers, de l’évasion pure et simple. Essayez de deviner « qui l’a fait ». Cela élimine temporairement les préoccupations et nourrit le cerveau autrement. Le problème avec cette technique, c’est qu’il est facile d’y passer toute la journée et de ne rien faire d’autre. Préparer le souper ? C’est quoi, ça ? Un contenant de fromage cottage fera l’affaire pour moi, mais mon coloc ne sera peut-être pas impressionné.
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Trier et nettoyer. Pas une activité amusante, mais une excellente manière de redémarrer – une page blanche, quoi ! Un avantage supplémentaire est la réduction simultanée du fouillis.
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Aller marcher, bien que cela soit souvent difficile ici au Canada en hiver. Le sol peut être traître à cause de la pluie verglaçante ou des plaques de neige glacées sur les trottoirs. Je vous le demande : la santé mentale vaut-elle le risque d’une fracture ? C’est à débattre !
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Se reposer.
Le dicton québécois « petit train va loin » signifie en gros : « doucement mais sûrement, on arrive à ses fins ».
Vers minuit...
Bien plus tard, enveloppée par le calme de la nuit, j’ai dessiné une image sur mon iPad. Je me suis dit : « Dessine même si tu n’en as pas envie. » Le résultat n’est pas exactement un mélange de frustration et de colère mais ressemble plutôt à de l’évasion pure !
Je voulais remonter à une époque où mes genoux ne me faisaient pas mal et où je pouvais zigzaguer pendant des heures sur la piste de danse. Évidemment, danser toute la nuit n’arrivera probablement plus jamais, mais je suis reconnaissante que le dessin m’y ait ramenée un instant. Il y a de l’espoir !
Je suis vraiment fière de mes progrès jusqu’ici. J’ai éliminé beaucoup de choses de mon atelier. J’étais – et je suis encore – submergée par des matériaux inutiles que je pensais pouvoir utiliser un jour. Ma maison ressemble à un champ de bataille. J’ai une multitude de grands sacs transparents remplis de papier bulle et d’emballages plastiques entassés dans la cuisine, ainsi que des boîtes de divers fournisseurs à démonter pour le recyclage.
Gueulart veut les matériaux d’emballage. Le réemploi est la voie à suivre. Quel meilleur endroit pour tout cela qu’un espace artistique autogéré ?
Je continue à déplacer des choses dans l’atelier. Je ne sais toujours pas où placer certains de mes effets artistiques. J’ai déjà jeté beaucoup de matériaux de collage et de ressources, certains datant de plus de 25 ans. Mon inquiétude, c’est qu’une fois l’atelier réorganisé, je ne trouverai plus rien. Si je ne vois pas ce dont j’ai besoin, c’est comme si cela n’existait pas. Malheureusement, mon espace de travail est petit et doit être ordonné, au moins au départ, pour que je puisse démarrer.
Peut-être que ce n’est pas le bon moment pour chercher à faire les choses parfaitement du premier coup. La fin de l’année approche. Tout se mettra en place l’année prochaine. (Dernières paroles célèbres !)
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